Doté d’une solide fortune, Émile Guimet (1836-1918) aurait pu mener une vie d’industriel rangé. Il préfère ajouter à la gestion de l’usine paternelle près de Lyon ses propres passions, la musique – il compose – et l’étude des religions, à laquelle il se consacre à partir de 1865, à la suite d’une visite au musée du Boulaq, au Caire.

De retour en France après son séjour au Japon et de courtes étapes en Chine et aux Indes avec une collection d’objets rituels et de peintures religieuses soigneusement choisis, il s’engage résolument dans la création d’un musée d’un nouveau type, entièrement consacré aux religions. Guimet le conçoit comme un outil pédagogique à même de faire comprendre au public l’importance des religions, vecteur selon lui d’une meilleure connaissance des civilisations. D’abord implanté à Lyon, le musée Guimet sera très vite transféré place d’Iéna, à Paris.