Des frères Goncourt, Jules et Edmond, la postérité a retenu le
Journal, et l’Académie du même nom. Fondée après la mort d’Edmond selon son souhait, dans le but de faire connaître de jeunes auteurs, elle sera financée grâce à la vente de leur collection d’oeuvres du XVIIIe siècle et d’art japonais et chinois. En 1881, Edmond publie un ouvrage singulier,
La Maison d’un artiste, dans lequel il répertorie ses trésors, accumulés dans sa maison d’Auteuil, offrant à ses lecteurs descriptions détaillées et belles envolées narratives sous une plume précise et imagée. Fruit d’un important travail de recherche alors que la connaissance des arts asiatiques et plus spécialement japonais est encore très sommaire, l'ouvrage reçoit un accueil enthousiaste de la part des japonisants de l’époque.
Un ouvrage précurseur, dont voici la réédition, centrée sur la collection d’art japonais et chinois des deux frères, et accompagnée d’une enquête sur les traces de ces objets aujourd’hui dispersés, menée de main de maître par Geneviève Lacambre. Cette réédition bénéficie de photographies inédites, tirées de l’album personnel d’Edmond de Goncourt.